Suite à la parution de la deuxième version du Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI 2.0), les modalités des projets informatiques dans la sphère publique vont évoluer. Les nouvelles normes sont instituées pour garantir l'interopérabilité des systèmes. Lorsqu'un projet est strictement interne à une administration donnée, elles ne sont pas obligatoires mais restent recommandées, pour des questions de cohérence. Le RGI 2.0, plus encore que la première version, met en avant les formats ouverts afin de garantir la pérennité des documents et la facilité à changer de logiciels pour les traiter.

Par rapport à la première version, ce RGI 2.0, construit dans une large concertation, évolue pour proposer des profils d'interopérabilité. Chaque profil (web services SOAP, bureautique, archivage, géomatique, interopérabilité des organismes de protection sociale, orchestration de processus, conception de système, signature électronique) correspond à un type d'utilisation. Un profil particulier, fondations État plateforme, définit par contre les bases de l'interopérabilité dans tous les cas. Cette organisation de la rédaction du RGI permet à chaque acteur de retrouver rapidement les standards dont il a besoin mais cela ne change fondamentalement pas grand'chose.

Plusieurs standards voient leur statut évoluer. Ainsi, la norme bureautique OpenDocument est aujourd'hui consacrée comme recommandée. A l'inverse, la norme concurrente OOXML promue par Microsoft (Docx, Xlsx, Pptx...) est « en observation » et sous la réserve « OOXML strict », autrement dit sans les très controversées inclusions issues de formats propriétaires antérieurs. Côté infrastructure réseau, on peut noter que l'IPv4 est aujourd'hui « en extinction », la norme devenant l'IPv6. Cela n'est qu'un des nombreux exemples de la l'actualisation des normes prises en compte (autre exemple : SFTP remplace FTPS).