Les procédures administratives et les échanges entre citoyens et administrations publiques sont de plus en plus dématérialisées, par exemple la déclaration de revenus pour les impôts ou les relations avec la caisse d'allocations familiales. Mais, il existe un clivage fort entre les 27% de Français qui jugent cette dématérialisation trop présente, et les 26% qui trouvent au contraire qu'elle n'offre pas encore assez de possibilité. Les 44% restant s'estimant globalement satisfaits, tandis que 3% ne se prononcent pas.

Le clivage entre les deux camps se fait d'abord sentir au niveau de l'âge des sondés : 34% des personnes âgées de 65 ans et plus estiment ainsi que cette dématérialisation a été « trop loin ». Mais, c'est aussi le cas pour les Français n'ayant pas accès à internet (45%) et ceux étant les moins diplômés (34%). A l'inverse, les hommes (29%), les plus diplômés (36%), les habitants de la région parisienne (33%), ainsi que les personnes se connectant à internet tous les jours ou presque (30%) attendent que la dématérialisation des services publics se développe davantage.

Un fort sentiment d'insécurité


80% des sondés estiment pourtant qu'avec l'e-administration, la sécurité des données fournies par l'administré « n'est pas garantie ». Ils sont 79% à penser qu'elles peuvent être piratées illégalement et 61% à croire que les pouvoirs publics eux-mêmes pourraient revendre ces données « à des organismes privés pour des fins de démarchage ».

Autre ambiguïté, 77% des sondés se déclarent d'accord avec l'idée selon laquelle « cela permet d'effectuer des démarches administratives plus rapidement et de gagner du temps grâce aux données pré-enregistrées », mais 63% disent aussi « qu'il est parfois difficile de se servir de ces services en ligne ».

Harris Interactive a réalisé cette étude par téléphone du 27 septembre au 2 octobre 2012, selon la méthode des quotas, auprès d'un échantillon national de 1 005 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.